Nous ne disposons d'aucune source d'information régulière. Bénéficier d'un retour d'expérience, auquel nous participerions, fait partie de nos demandes. La seule action à laquelle nous avons été associés – et encore était-ce à notre demande – est une journée de réflexion organisée par le ministère de la santé, au cours de laquelle nous avons pu nous exprimer sur l'absence de prise en charge sur les lieux des attentats des personnes qui n'étaient pas blessées et qui ont, le plus souvent, été renvoyées chez elles alors qu'elles avaient perdu leurs vêtements, leur téléphone, leur argent ou leurs papiers.
J'ai également beaucoup insisté sur l'atroce insuffisance du dispositif d'information des personnes recherchant des disparus : un numéro de téléphone qui s'est révélé injoignable des heures durant, des plateformes téléphoniques multiples correspondant aux différents hôpitaux et à l'Institut médico-légal et, au final, des ratages au-delà de l'imaginable, pour ce qui est de l'annonce des décès.
Pour le reste nous ne disposons d'aucune information ni régulière ni ponctuelle. Suggérer à la nouvelle secrétaire d'État de remplir ce rôle peut en effet être une bonne idée…