Intervention de Georges Salines

Réunion du 15 février 2016 à 15h00
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Georges Salines, président de l'association « 13 novembre :

Dans la nuit du 13 au 14 novembre, le dispositif d'information des victimes et des personnes impliquées s'est avéré déficient, probablement parce qu'il n'avait pas été correctement dimensionné et que l'on n'avait guère anticipé qu'un attentat pourrait provoquer autant de victimes. C'était pourtant prévisible au regard de ce qui s'est déjà produit dans d'autres capitales et dans la mesure où Paris se savait menacée. Par ailleurs, tous les instruments nécessaires n'ont pas été mis en place. Il n'existe notamment pas de système d'information commun à l'ensemble des établissements de santé de la région parisienne. C'est donc aux proches des victimes de les contacter les uns après les autres, car aucun dispositif d'assistance de recherche n'a été prévu.

Pour les jours qui ont suivi, je dresserai un tableau moins noir de la situation, car certains dispositifs existent, notamment les associations d'aide aux victimes réunies au sein de l'Institut national d'aide aux victimes et de médiation (INAVEM). Cela est vrai en tout cas à Paris, car il semble que les choses soient plus difficiles en province.

Une association comme Paris Aide aux Victimes est un bon portail d'entrée mais ne supprime pas la totalité des obstacles. La prise en charge à 100 % par la sécurité sociale dépend de l'inscription sur la liste des victimes ; or, dans certains cas, on vous suggère pour figurer sur cette liste de vous constituer partie civile, alors qu'il s'agit de deux démarches sans rapport et que se constituer partie civile n'a rien d'obligatoire. Par ailleurs, cette prise en charge court non à partir du 13 novembre mais à partir de la date de demande de prise en charge, ce qui est encore une aberration.

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