Intervention de Serge Grouard

Réunion du 29 février 2016 à 18h00
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Grouard :

Je voudrais revenir sur ce qui s'est passé au cours de la nuit à proximité des lieux des attentats. Vous avez évoqué, monsieur le directeur général, des « difficultés de terrain », expression qui m'a alerté. De quelle nature étaient-elles ? On comprend très bien que des membres du personnel médical aient pu rencontrer des difficultés pour rejoindre leurs hôpitaux respectifs, ainsi que vous l'avez expliqué. Mais, qu'en est-il des professionnels de santé relevant des SAMU ou des sapeurs-pompiers – nous aurons l'occasion de les entendre ? Ont-ils eu des difficultés pour accéder aux blessés qui se trouvaient sur les lieux des attentats ou à proximité ? Comment le premier secours s'est-il passé très concrètement ? Je fais référence aux témoignages des victimes que nous avons reçues il y a quelques semaines. Plusieurs nous ont dit avoir été prises en charge après un certain délai, qu'elles ont parfois quantifié. L'une d'entre elles a relaté les faits suivants : elle a appelé de son téléphone portable pour signifier qu'elle était à tel endroit, qu'elle était blessée et qu'elle perdait beaucoup de sang ; les personnels de santé ont été mis au courant très vite, mais ils n'ont pas pu accéder à elle alors qu'elle ne se trouvait pas à proximité immédiate du Bataclan. Il semble donc que des professionnels de santé n'aient pas pu franchir certains périmètres de sécurité. Comment la coordination avec les forces de police s'est-elle passée ?

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