Il y a encore huit victimes hospitalisées.
Il n'y a eu strictement aucune rétention d'information de notre part. Nous avons transmis les listes des victimes en temps réel à la fois aux autorités sanitaires – à charge pour l'ARS de les diffuser à ceux qui en avaient besoin – et à l'autorité judiciaire – dont un représentant est venu en cellule de crise. Sur ces listes figuraient le nom, le prénom et la date de naissance. Dans les trente-six heures après les attentats, la quasi-totalité des victimes avait été identifiées, et leur liste était parfaitement connue.
Le lundi à la mi-journée, la CIAV nous a demandé les coordonnées des victimes – adresse postale, adresse électronique, numéros de téléphone fixe et portable –, informations que nous n'avions pas demandées dans les premières heures. Nous sommes retournés vers les patients ou leurs proches pour les obtenir.
Je comprends que ce problème ait pu être ressenti comme extrêmement douloureux par les familles, mais, selon moi, il n'y a pas eu de dysfonctionnement.