Les choses ont commencé à changer depuis 2012, mais il va falloir s'occuper sérieusement et de façon plus coercitive de la question de la diffusion de contenus haineux sur internet. Il est très surprenant que, en plein état d'urgence, certains sites — la liste serait longue — n'aient pas été fermés. Les familles et les proches de victimes, dont je fais partie, ne comprennent pas cette situation et s'interrogent. Certes, on constate une prise de conscience, notamment de la part des réseaux sociaux — je crois que Twitter a enfin décidé de fermer certains comptes —, mais il se passe encore des choses sidérantes, puisqu'on peut diffuser sur internet des contenus violents, manifestement hors-la-loi, et attiser les haines, au moment même où tout le monde travaille à reconstruire un « vivre ensemble ».