Il n'y a pas de coordination entre les différents interlocuteurs — police, pompiers, secours, mairie de Paris. Le commandement sait que nous sommes au quatrième étage, il nous appelle, ne nous laisse pas tomber. Dans le chaos de l'assaut et de ses suites, il y a des urgences dans et devant le Bataclan. Tout le monde savait que nous étions au quatrième étage, mais il fallait que les forces de l'ordre sécurisent l'immeuble, étage par étage. Toutefois, si la chaîne de commandement savait qu'il y avait deux blessés assez graves dans l'immeuble, l'information n'a pas dû être répercutée aux policiers de base, sur le terrain. Si le policier que je croise pointe son arme sur moi, c'est parce qu'il n'a pas eu l'information. S'il avait été au courant, il ne nous aurait pas pris pour des terroristes. Je ne mets pas en cause la chaîne de commandement. C'est un immense chaos qui régnait sur place, toute la chaîne devait être très compliquée à gérer.