Toute la question est là. Entre vingt-deux heures et minuit et demi, nous avons eu de nombreux contacts avec les secours, qui n'ont pas voulu prendre la décision de venir. Je suppose que, tant que le RAID ou le GIGN sécurisaient la zone, les pompiers n'y avaient pas accès. Quand je suis sorti à une heure du matin, il n'y avait plus ni ambulances ni sécurité civile. J'ai dû remonter à pied, sans avoir encore été pansé, jusqu'à cet hôpital de campagne installé dans un restaurant. Là, nous étions sauvés, et on nous a pris en charge. Il existe des priorités dans l'évacuation ou dans le sauvetage, et la sortie des otages était sans doute au premier rang de celles-ci. Ce n'est pas à moi d'évaluer la hiérarchie des blessures.