Intervention de Chantal Guittet

Réunion du 20 janvier 2016 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Guittet :

Le rapprochement de l'AFD avec la Caisse des dépôts doit permettre de dégager des moyens plus importants. Je m'interroge sur leur nature : l'action conduite en faveur du développement des pays les plus vulnérables s'accompagnera-t-elle d'une augmentation des dons, que nous avons toutes les peines à obtenir ? Je crains en effet que les prêts soient privilégiés, alors même que les pays en guerre ou en crise ont beaucoup de mal à souscrire des prêts auprès des banques, et que l'absence de dons est pour certains d'entre eux – en Afrique, en particulier – une véritable catastrophe.

D'autre part, on met souvent en avant la diplomatie économique de la France mais, selon moi, l'aide au développement est avant tout une aide destinée aux pays bénéficiaires, et non une aide au redressement économique des pays-source. Je suis parfaitement d'accord pour que l'on favorise les entreprises françaises, mais encore faut-il que ce soit dans l'intérêt du développement. L'un n'empêche pas l'autre, certes, mais il faut dépasser ce clivage.

Enfin, je suis choquée d'avoir lu dans le rapport qui nous est présenté un paragraphe mêlant crise migratoire et sécurité. L'association des migrations et des questions de sécurité me semble être un amalgame dangereux ; il aurait été plus habile de les dissocier complètement. En l'état actuel des choses, on ne saurait laisser croire que l'immigration pose nécessairement des problèmes de sécurité.

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