Je n'étais pas présent quand la ministre s'est exprimée, aussi ai-je quelque difficulté à répondre à votre question.
Pour être homologué, il faut réussir les tests. Reste qu'on a constaté, chez un constructeur ou deux, un écart considérable entre les résultats obtenus lors des tests et ceux qu'on peut mesurer en conditions réelles. Quand cet écart est de un à deux ou de un à quatre, nous demandons des explications au constructeur et, si cet écart devait dépasser le rapport de un à quatre, je demanderais à mes services de ne pas signer l'homologation. Certains constructeurs pourraient faire valoir qu'ayant réussi le test, ils doivent être homologués ; seulement, le règlement européen précise, en une phrase quelque peu complexe, qu'on doit vendre des véhicules qui assurent des performances, notamment environnementales, dans des conditions « normales ». En cas de trop grande distorsion, après les explications évoquées, nous demandons l'application de mesures compensatoires pour revenir à un écart plus proche de la norme. Un tel contexte ne peut que conduire à revoir les critères de l'homologation sans même attendre l'entrée en vigueur du cycle RDE. Nous échangeons sur la question avec nos collègues de l'Autorité fédérale allemande des transports (Kraftfahrt-Bundesamt-KBA) ; or ils établissent le même genre de constat que nous et, comme nous, souhaitent que l'on en revienne à des dépassements de moindre ampleur.