Éric Woerth fait remarquer que quand la crise est moindre, les recettes sont davantage protégées. En même temps, quand le plan de relance s'arrête, il est plus simple de diminuer le déficit public. C'est mécanique. Nous n'en sommes plus à compter sur des politiques conjoncturelles pour corriger le déficit public, nous nous tournons vers des politiques structurelles pour parvenir à tenir nos objectifs d'équilibre de finances publiques. Fort heureusement, la crise est moindre, mais nous nous attaquons malgré tout à un problème plus difficile.
Si la loi de finances rectificative a naturellement pour fonction d'ajuster les dépenses et les recettes aux prévisions de croissance, l'objectif nominal de déficit public, lui, reste le même. Cet objectif nominal ne doit pas faire oublier l'effort qui a été consenti en 2012 et celui qui le sera, en 2013, sur le plan structurel. Structurellement, en 2012, le déficit a été diminué de 1,2 point de PIB et il diminuera de 2 points de PIB en 2013. C'est un effort considérable qui est produit sur deux ans. À cet égard, à Mme Pécresse qui rappelait la réduction plus importante qu'envisagée du déficit nominal, je rappellerai, à mon tour, qu'entre 2007 et 2011, le déficit structurel s'était aggravé.