Effectivement, nous n'anticipons pas d'éléments pouvant nous amener à améliorer ou abaisser la note de la France à court terme.
En revanche, nous identifions dans notre méthodologie des facteurs pour chacun des souverains qui seraient susceptibles de nous amener à une réévaluation de la note à la hausse ou à la baisse à moyen terme. En ce qui concerne la France, ces facteurs sont au nombre de deux. Le premier est celui de la consolidation budgétaire. Nous estimons qu'une dégradation des finances publiques qui entraînerait une augmentation de la dette publique au-delà de 2017 pourrait avoir un impact négatif sur la notation et qu'à l'inverse, une consolidation budgétaire associée à une réduction de l'endettement public pourrait avoir un effet favorable sur la dette, donc sur la notation.
Le deuxième facteur est celui de la compétitivité et de la croissance. Nous estimons qu'une détérioration de la compétitivité, qui pourrait peser sur les perspectives de croissance à moyen terme, serait pénalisante pour la notation de la France ; à l'inverse, si la reprise que l'on constate actuellement se renforce et si les perspectives de croissance à moyen terme augmentent, cela pourrait constituer un facteur de révision à la hausse de la notation. Notre notation étant revue tous les six mois, la prochaine sera effectuée en juin 2016.