Intervention de Jean-Michel Six

Réunion du 1er mars 2016 à 18h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Jean-Michel Six :

Si c'est théoriquement possible, c'est compliqué en pratique, donc rare : la très grande majorité des particuliers passent par des fonds obligataires, qui se basent sur les évaluations de risques disponibles pour acheter ou non tel ou tel titre. Il existe des fonds intéressés par l'achat de titres présentant un haut niveau de risque, et certains sont même spécialisés dans ce type d'achats spéculatifs. Quand un particulier souscrit une assurance-vie – ce qui est le moyen le plus courant d'acheter des obligations –, il lui est demandé de préciser quel niveau de risque il est prêt à accepter. Un fonds risqué, c'est un fonds dont la note est relativement basse. La notation n'est pas un processus binaire, aux termes duquel on décrète que telle dette est bonne et telle autre mauvaise : échelonnée sur vingt crans, elle est le reflet d'une évaluation précise – granulaire, comme disent les analystes – et s'adressant à différents investisseurs, correspondant chacun à un niveau de risque spécifique. Certains investisseurs ont pour spécialité d'acheter « au fond du panier », c'est-à-dire qu'ils achètent de préférence des produits très risqués, donc très spéculatifs, qui pourront constituer d'excellentes affaires s'ils ne font pas défaut. La question de notre responsabilité doit donc s'apprécier sans perdre de vue que nous nous adressons à des investisseurs avertis : nous ne conseillons pas les particuliers, qui ont généralement une connaissance de la notation assez limitée.

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