Intervention de Rose-Marie Antoine

Réunion du 9 mars 2016 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Rose-Marie Antoine, directrice générale de l'Office national des anciens combattants et des victimes de guerre :

En complément, je tiens à insister sur le fait que l'aide sociale délivrée par l'ONAC-VG s'adresse aux plus démunis. Nous avons renouvelé la politique sociale de l'ONAC-VG en ce sens, et c'est ainsi que certaines personnes ayant un statut de ressortissant ou de pupille ne formulent aucune demande. Il est important de le souligner.

En réponse à M. Laffineur, à la demande du secrétariat d'État chargé des Anciens combattants et de la mémoire, le contrôle général des armées a réalisé un rapport sur le nombre de nos ressortissants, l'estimant à trois millions. Ce chiffre baisse au fil des ans et il est légitime de s'interroger sur l'évolution du rôle de l'ONAC-VG, dans un contexte de diversification de ses missions et de réductions des effectifs comme des ressortissants. Comme je l'ai dit, l'Office en revient à sa mission fondamentale : aider ceux qui participent aujourd'hui à la défense de notre pays, comme le faisaient autrefois nos soldats appelés. Toute personne qui a combattu pour la France doit retrouver sa place dans la société, et a droit, lorsqu'il est en grande difficulté, à une aide de l'État pour y parvenir. S'il est vrai que le nombre de nos ressortissants diminue, notre travail évolue car il y a aujourd'hui des besoins spécifiques et renouvelés en matière d'écoute, de suivi dans la durée et d'accompagnement, que l'Office ne pouvait pas mener auparavant. C'est ce qui explique la transformation de l'ONAC-VG.

De même, les victimes d'attentats terroristes ont des besoins différents des victimes de guerre au sens propre. Si le nombre de nos ressortissants blessés en OPEX est moins important aujourd'hui, nous menons un travail de suivi plus approfondi auprès d'eux. Nous développons ainsi fortement l'insertion professionnelle car il ne faudrait pas qu'un soldat ayant été blessé au cours de son engagement soit doublement pénalisé au moment de retrouver la vie civile, d'une part car il a été blessé, d'autre part car le contexte économique actuel ne favorise par l'emploi.

S'agissant de la ventilation de nos ressortissants, il est difficile de vous répondre avec précision. Il n'y a quasiment plus de ressortissants de la Seconde Guerre mondiale et nous soutenons principalement des veuves pour cette période. Le nombre de ressortissants au titre des guerres en Afrique du nord est d'un million environ. Au sein du conseil d'administration, toutes les générations sont représentées mais celles de la Seconde Guerre mondiale le sont de moins en moins. À titre d'exemple, le deuxième vice-président de l'ONAC est l'amiral Henri Lacaille, il représente le collège des « OPEX ».

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion