Je suis très frappé, madame la secrétaire d’État, par la grande inquiétude du personnel devant l’évolution des missions des agences de l’eau et leurs obligations supplémentaires, et celle des élus face au désengagement de l’État.
Lors de mon précédent mandat, j’ai vivement déconseillé aux maires qui me posaient des questions de faire quoi que ce soit comme investissement si le prix de l’eau dépassait 2 euros ou 2,50 euros le mètre cube. On en est en moyenne sur le plan national à 3,80 euros.
Le fait de confier les compétences en matière d’eau et d’assainissement aux intercommunalités va poser obligatoirement la question de la nécessité de faire des investissements très lourds dans le domaine de l’eau potable puisque, plus les services sont en milieu rural, plus le taux de fuite est élevé. Il y a une explosion du prix de l’eau et de l’assainissement pour les usagers et tout cela devient irraisonnable.
Vous savez sans doute que les agences de l’eau ont maintenant une trésorerie nulle pour pallier toute tentative de prélèvement supplémentaire de l’État.
Il y a là une vraie problématique et je pense que, moins on touche au fonctionnement des agences de l’eau, mieux on se porte.