Intervention de Laurence Nivet

Réunion du 1er mars 2016 à 16h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Laurence Nivet, directrice de l'hospitalisation à domicile de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, HAD de l'AP-HP :

La politique actuelle présente un avantage majeur : elle fait bouger les lignes – mais cela prend du temps. La première étape, en cours, est cruciale, et le processus se déploiera en forme de marches d'escalier. L'objectif stratégique que la direction générale de tutelle a fixé à l'HAD de l'AP-HP vise à augmenter son activité de 20 % dans les trois à quatre prochaines années, soit une hausse d'environ 5 % par an. Pour ce faire, nous avons – comme toutes les structures d'HAD – consacré une première année à reprendre contact avec l'ensemble des prescripteurs afin de leur rappeler les services qu'offre l'HAD. En 2015, nous avons ainsi rencontré tous les prescripteurs relevant de l'AP-HP et plus de la moitié des prescripteurs extérieurs.

La deuxième étape, déjà enclenchée, consiste à élaborer les méthodes permettant aux prescripteurs et aux directions d'établissement de déterminer le type et le volume des patients pouvant être prise en charge en HAD. Nous nous appuyons à ces fins sur le modèle mis au point à l'hôpital Necker-Enfants malades en pédiatrie : les prises en charge y sont de faible volume et régies par des protocoles stricts, et les équipes très motivées. C'est sur cette base que nous avons notamment commencé de travailler sur le programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) avec les prescripteurs pour tracer peu à peu un chemin au terme duquel – au bout d'un, deux ou trois ans – chaque établissement pourra déterminer la part de patients qu'il est en mesure de faire prendre en charge en HAD. C'est un chemin difficile qu'il faudra du temps pour ouvrir dans les secteurs de prise en charge des adultes et hors AP-HP. Compte tenu du plan triennal des établissements, cette démarche pourrait toutefois produire des résultats dans les deux ou trois prochaines années.

La Cour des comptes envisage un taux de 5 % de prise en charge en HAD.

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