L'HAD de l'AP-HP agit en appui du médecin traitant, qu'il n'est naturellement pas question d'écarter puisqu'il intervient en amont et en aval de l'hospitalisation à domicile. Les médecins éprouvent le besoin que nous les aidions, car ils ne souhaitent pas se charger eux-mêmes de la coordination, laquelle relève aujourd'hui de notre infirmière de liaison – notre care manager, en quelque sorte – qui, dans chaque unité de soins, programme les soins et procède aux ajustements nécessaires au quotidien. De fait, c'est donc elle qui assure la coordination des soins pour un ensemble donné de patients pris en charge en HAD. Le médecin coordonnateur, quant à lui, est chargé d'établir le lien avec le médecin traitant hospitalier pour l'assister en cas de difficulté concernant des prescriptions complexes, par exemple. En outre, les médecins traitants nous demandent à être formés.
Le cas des médecins traitants qui n'effectuent plus ou que très peu de visites à domicile pose problème. Nous sommes favorables à la médicalisation de l'HAD sans pour autant nous substituer au médecin traitant : il est important, en effet, que notre médecin coordonnateur puisse, dans les situations les plus complexes, se rendre au domicile du patient pour procéder à une évaluation souvent conjointe avec le médecin traitant qui, ensuite, se charge du suivi.