Intervention de Christophe Jobert

Réunion du 9 mars 2016 à 18h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Christophe Jobert, responsable des activités global market en France pour BNP Paribas :

La BCE achète près de 9 milliards d'euros d'emprunts d'État français chaque mois. Nous en sommes à près de 100 milliards depuis le début du programme, et nous atteindrons 185 milliards en fin d'année prochaine, ce qui représentera 12 % de l'encours de 1 500 milliards d'euros. On peut donc dire que 12 % du stock sera détenu par la BCE.

Par ailleurs, sur les 30 % de la dette détenus en France, on peut considérer sans risque d'erreur que 20 % sont placés dans l'assurance-vie, et les 10 % restants sont détenus par des banques françaises, notamment pour constituer des réserves de liquidités qui leur permettent de couvrir les décaissements à court terme.

Parmi les détenteurs de la dette, nous allons ensuite trouver les banques centrales autres que la BCE. On peut estimer le stock auprès de ces banques centrales à 25 % de la part détenue par les non-résidents, l'Asie en représentant une part importante. Il s'agit de banques centrales qui investissent leurs réserves de change dans des emprunts d'État. Ce sont des investisseurs stables, qui représentent une part importante des détenteurs de la dette française.

On trouve ensuite des banques du monde entier, beaucoup de fonds de pension, et des grands gestionnaires de fonds. Il est très difficile d'identifier précisément leur répartition géographique pour les raisons données par M. Salomon. Il faut garder en tête que cette dette est négociable à tout moment, l'une de nos obligations en tant que SVT est justement d'assurer la liquidité de cette dette à tout moment : 15 milliards d'euros de dette française s'échangent tous les jours, 10 milliards d'obligations à moyen ou long terme, et 5 milliards d'emprunts à court terme.

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