Nous avons une obligation de moyens, pas de résultat. Le président n'a que sa force de persuasion pour amener les partenaires sociaux à rapprocher leurs points de vue ; nous ne pouvons pas les contraindre à se mettre d'accord. Cela ajoute à la difficulté de l'exercice.
Cela étant, nous constatons des changements d'attitude. Il arrive ainsi que les partenaires sociaux conviennent du besoin de négocier et de conclure, même si les négociations portent en grande partie sur des obligations légales ou sur des thèmes avancés par le patronat. Dans la branche du transport routier, les partenaires sociaux sont aujourd'hui en mesure – alors qu'ils ne l'étaient pas l'année dernière – d'aborder des sujets qui correspondent à un diagnostic partagé par les organisations syndicales et les organisations patronales. Il est admis par exemple qu'un chauffeur routier a besoin de compétences reconnues en matière de facturation, de relations clients, etc., ce qui renvoie à des négociations sur le métier de conducteur, sa classification, sa rémunération, sa formation. Ainsi, des points de convergence commencent à être identifiés dans la branche.