Si nous souhaitons que nos entreprises recourent au GNV, énergie plus performante du point de vue environnemental, nous devons avoir de la visibilité sur la fiscalité. Notre secteur, qui n'utilise pas l'essence, ne demande pas de modification de l'écart de fiscalité entre le diesel et l'essence, mais les pouvoirs publics pourraient inciter nos entreprises à développer le GNV et à adopter des solutions plus respectueuses de l'environnement.
Si l'on replace la question du GNV dans un contexte plus européen, on voit que certains pays sont plus avancés que le nôtre en la matière. C'est notamment le cas en Italie où le GNV ne concerne pas seulement les poids lourds, mais aussi les véhicules particuliers : cela explique d'ailleurs la légère avance que peut avoir le constructeur IVECO, d'origine italienne, dans l'offre de véhicules roulant au GNV. Mais les autres constructeurs se lancent et vont proposer de nouveaux types de véhicules. Si le GNV se développe dans notre secteur, l'offre des constructeurs suivra donc.
En matière d'énergies alternatives, il n'y a pas de solution qui s'imposera à l'échelle européenne. Pour l'instant, si l'on considère les débats bruxellois, l'Europe se tourne plutôt vers l'électrique, les Allemands, par exemple, vers l'hydrogène, et vers l'électrique pour les véhicules particuliers. Quant à nous, nous pensons que notre transition énergétique se fera par le biais du mix énergétique. Si l'on souhaite être pragmatique dans la lutte contre les gaz à effet de serre et contre les gaz polluants, il faut que nos entreprises puissent recourir à l'énergie qui leur semble la plus adaptée en fonction du trajet parcouru. On sait, par exemple, que le GNV, aujourd'hui, est plus performant sur les moyennes distances.
Benoit Daly va vous donner des chiffres concernant l'autonomie des véhicules.