Intervention de André Chassaigne

Réunion du 15 mars 2016 à 16h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Je souhaite vous interroger sur la mise en oeuvre concrète des projets en termes de moyens humains et financiers. Au-delà des grandes orientations que l'on peut saluer, avez-vous suffisamment de moyens ? Comment tout cela s'articule-t-il, notamment avec l'Agence nationale de la recherche (ANR) ? Chacun sait que l'on passe beaucoup trop de temps à monter les projets, à chercher des financements. Il y a là un handicap concret pour pouvoir conduire les recherches, de la recherche fondamentale à sa mise en application.

L'ancrage territorial est nécessaire. Quelles sont les évolutions des unités expérimentales de l'INRA ? N'a-t-on pas tendance à affaiblir le maillage territorial au profit de grandes unités ? Les orientations que vous venez de développer montrent qu'il faut une interaction entre la recherche et la société et qu'il faut être au plus près des agriculteurs.

Il faut « alimenter le pipeline d'innovations », a dit M. François Houllier. Encore faut-il que cela débouche au final sur quelque chose… Je prendrai l'exemple concret d'une expérimentation conduite à grande échelle sur la vitiviniculture durable et dont les résultats pourraient être transférés aujourd'hui au vignoble français. Or, au nom d'une interprétation du principe de précaution ou du principe de responsabilité lié au risque de contournement à terme des résistances, son transfert se heurte à un blocage qui laisse la voie libre à la commercialisation de variétés étrangères beaucoup moins performantes et qui offrent moins de garanties de durabilité. N'y a-t-il pas une certaine frilosité dans la mise en application qui nous conduit à prendre du retard par rapport à d'autres pays ?

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