Cela peut être un outil. De fait, dans la préparation des CPOM, les ARS ne mettent pas souvent l'accent sur le rapport hôpital-domicile. La période se prête à une évolution, puisque nous sommes en phase de préparation active du déploiement des groupements hospitaliers de territoire (GHT) prévus par la loi de modernisation de notre système de santé. La recomposition en cours de l'offre hospitalière publique doit permettre l'instauration de nouvelles relations entre l'hôpital et le domicile. Les GHT doivent être le lieu d'un dialogue plus marqué entre les établissements hospitaliers et les établissements médico-sociaux, sans se couper ni de la médecine de ville ni du champ du domicile. C'est un cadre de réinvention et de stimulation de l'HAD, pour autant que cela soit l'un des objectifs stratégiques des projets médicaux partagés – ce qui n'est pas un réflexe spontané des ARS. D'une manière générale, il faut faire confiance aux acteurs hospitaliers et leur laisser la souplesse de s'organiser pour porter des projets en commun, les ARS ayant un rôle de pilotage stratégique. La prise en compte par les ARS du rapport hôpital-domicile et de la HAD dans les projets médicaux partagés est, pour la FHF, un champ d'action prioritaire.