Cher Marcel Rogemont, je partage évidemment votre objectif. Faire vivre la création européenne au sein de nos lieux de culture participe au projet européen. Je dirais même plus : dans les temps actuels, on sait bien que c’est uniquement par les valeurs et par la culture que l’on pourra construire l’Europe, que d’autres, par ailleurs, essaient de défaire. Vous avez cité le programme Prospero, pour lequel le Théâtre national de Bretagne a été le partenaire français et même, me semble-t-il, l’initiateur. On peut citer d’autres initiatives, par exemple le fait que la chaîne franco-allemande Arte dispose à présent de multiples traductions et sous-titrages, dont la mise en place a été aidée par la Commission européenne, ou l’acquisition, conjointement avec les Pays-Bas, de deux Rembrandt, que vous pouvez admirer au Louvre, et que je reverrai demain avec le vice-président de la Commission européenne.
De multiples projets européens existent en matière de culture mais, comme cela vient d’être rappelé par votre rapporteur, il me semble qu’un bon équilibre a été trouvé dans la rédaction. L’alinéa 19 de l’article 2 mentionne l’objectif de « favoriser les échanges et les interactions entre les cultures, notamment par la coopération internationale artistique » ; certes, il ne fait pas explicitement référence à l’Europe, mais la dimension européenne est bel et bien présente. Il me semble donc que votre attente est déjà satisfaite. Le Gouvernement souhaite donc s’en tenir à la rédaction actuelle et je vous demande de bien vouloir retirer votre amendement.