Je tiens également à remercier nos collègues pour cet exposé particulièrement éclairant, complet et technique. Les nuisances aéroportuaires, les solutions apportées et leur efficacité plus ou moins avérée, mais aussi les nouvelles mesures à prendre y sont longuement détaillées.
À mon avis, vous avez évoqué rapidement les retombées économiques de l'activité aéroportuaire. Bien sûr, ce n'est pas l'objet premier de votre de votre rapport, mais il est important de rappeler que selon les données d'Aéroports de Paris, le système aéroportuaire francilien génère un total de 340 290 emplois, soit 2 % de l'emploi salarié en France, et crée près de 30 milliards d'euros de valeur ajoutée, soit près de 2 % du PIB français. Le total des emplois générés par les aéroports parisiens correspond à presque trois fois les emplois présents sur le site. Le système aéroportuaire a un poids dans l'économie française équivalent au secteur des télécoms et au secteur de la production ou de la distribution de l'électricité et du gaz. Et enfin, chaque million de passagers correspond à un total de 4 100 emplois, dont 1 400 emplois directs. Le poids économique de l'activité aéroportuaire est donc important, et il fallait le rappeler.
Je le constate dans ma propre circonscription, qui accueille un aéroport d'affaires et de fret essentiellement sollicité par la société Airbus. Sur un territoire à forte tradition industrielle, nous avons constitué autour de cet aéroport un technopôle regroupant près de 2 500 emplois dans l'aérostructure. C'est, pour notre petit territoire, un formidable levier économique et une source de rayonnement.
Bien sûr, cet exemple n'a rien à voir avec les nuisances sonores ou de pollution que peuvent générer les aéroports parisiens. C'est la raison pour laquelle nous avons tendu la main aux autorités parisiennes pour qu'elles viennent voir notre aéroport. En effet, nous sommes prêts à y accueillir, notamment, des activités de maintenance.
Il me semblait important de souligner l'atout exceptionnel que peut représenter un aéroport. C'est une réalité que le rapport n'évoque que de loin. Je tiens donc à connaître votre sentiment sur ces aéroports locaux, qui permettent de créer une sorte de microclimat économique territorial.
Enfin, vous écrivez page 63 du rapport : « L'aéroport est avant tout un objet territorial et ne peut être perçu seulement comme une plateforme économique. » Pour ma part, je souhaite vous dire qu'a contrario, l'aéroport ne doit pas être perçu seulement comme une plateforme de nuisances, mais aussi, bien sûr, comme un atout économique territorial.