Intervention de Gérard Menuel

Réunion du 16 mars 2016 à 9h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Menuel :

Je voudrais, moi aussi, féliciter très sincèrement les deux rapporteurs pour la qualité de leur travail.

J'aurai à peu près la même approche que Jacques Krabal, s'agissant des populations qui sont à 60-80 kilomètres des aéroports. Il y a cinq ou six ans, nous avons mal vécu le fait que le couloir aérien ait été déplacé sans aucune concertation, provoquant des gênes importantes pour les populations, notamment celles du bassin de Romilly-sur-Seine. L'effet fut immédiat : auparavant, les avions passaient à proximité, mais pas sur la ville. Du jour au lendemain, ils sont passés, non plus à 6 000 mètres, mais à 3 500 mètres au-dessus de la ville, ce qui a entraîné immédiatement la création d'associations. Depuis, nous avons bien du mal à faire valoir la position de ces associations au niveau local. À ce propos, on nous avait dit – l'ACNUSA, notamment – que ce nouveau plan de vol de la ville de Paris provoquait une surconsommation de 17 000 tonnes de kérosène par an. Est-ce exact ?

Même si ces populations ne vivent pas les mêmes difficultés que si elles se trouvaient à proximité d'un aéroport, je souhaiterais que l'on puisse un jour ou l'autre prendre en considération les évolutions des plans de vols. J'ajoute que l'ACNUSA, consultée, avait suggéré de déplacer le couloir aérien de 10 km, en précisant qu'ainsi il n'y aurait plus aucun problème. Mais la DGAC s'est montrée complètement hermétique aux propositions faites au niveau local avec l'appui de l'ACNUSA.

Enfin, je crois que le développement de l'aéroport de Vatry constituerait une bonne solution. Aujourd'hui, Vatry accueille un à cinq avions par jour. Cet aéroport était destiné à accueillir des avions cargos pour le transport de marchandises. Sa montée en puissance, de 40 000 tonnes par an, est passée du jour au lendemain, en raison de la crise, à 8 000 tonnes par an. Depuis, la situation ne s'est pas redressée. Il y a donc un potentiel très important de développement sur cet aéroport. Quant à l'utilisation de l'infrastructure de la SNCF, la ligne Paris-Strasbourg ne passe pas à Vatry, mais à 25 ou 30 km. Entre Vatry et la gare de Châlons-en-Champagne, il y a une ligne d'un autre âge qui devrait être améliorée de façon significative si l'on décidait de choisir cette solution.

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