Il n'est pas acceptable que l'on continue à émettre de la dette publique en ignorant l'identité de ses acheteurs ; c'est un problème de souveraineté nationale.
Les banques centrales étrangères des pays de la zone euro constituent une bonne partie des acheteurs non-résidents des titres de dette publique française depuis quinze ans. On aimerait en connaître l'exacte proportion, et il n'est pas normal que l'on ne sache pas le montant de dette détenu par les banques centrales allemande ou autrichienne.
Nous devons connaître l'identité des détenteurs de notre dette pour nous assurer qu'ils ne joueront pas contre nous le jour où le spread français remonterait ce qui se produira quand les taux d'intérêt mondiaux cesseront d'être négatifs. Nos finances publiques ne sont pas assez vertueuses pour séduire les marchés financiers dans un contexte autre que celui, très spécifique, d'aujourd'hui.