À cause du poids du service de la dette, la France est soumise à la tentation de « rouler la dette » en empruntant dans huit ans pour rembourser la dette d'aujourd'hui. La loi interdit pourtant un tel schéma de Ponzi, qui consiste à emprunter de l'argent à quelqu'un pour rembourser la dette contractée auprès d'une autre personne. Ce comportement s'avère assez inévitable lorsque l'on n'a pas les moyens de rembourser sa dette. Il faudrait analyser finement le cycle d'endettement de la France depuis une trentaine d'années ; cela montrerait très probablement que l'endettement contracté dans les années 1990 – qui nous coûte très cher aujourd'hui – nous oblige à rembourser une partie des intérêts de la dette en contractant de nouveaux emprunts. Il faut rallonger la maturité de l'endettement pour éviter cet enchaînement malsain pour les finances publiques. Cela n'atténuerait pas l'appétit des investisseurs privés pour la dette française compte tenu de leur besoin de diversifier leur portefeuille.