Intervention de Henri Sterdyniak

Réunion du 15 mars 2016 à 18h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Henri Sterdyniak, conseiller scientifique de l'Observatoire français des conjonctures économiques, OFCE :

C'est normal, comment voulez-vous faire autrement ? Le déficit primaire – hors solde de la dette – s'élève à 2 % du PIB, peut-être moins actuellement. On ne peut pas dire que l'on va rembourser intégralement les 30 à 40 milliards d'euros que représentent 1,5 ou 2 % du PIB ! Pour rembourser la dette, il faut un solde primaire positif, ce que ne permet pas l'équilibre macroéconomique. Le solde primaire se trouvait à l'équilibre en 2006, mais la récession a évidemment généré un profond déséquilibre. M. Nicolas Sarkozy a essayé d'alimenter la machine économique en prenant des mesures expansionnistes, mais la crise financière a créé un déficit énorme. Le taux de prélèvements obligatoires a progressé de six points pendant les quinquennats de M. Sarkozy et de M. François Hollande pour réduire le déficit et la dette, mais le résultat économique de ces décisions s'est avéré catastrophique. La dette ne résulte pas de la politique de M. Sarkozy ou de celle de M. Hollande ; il s'agit d'une contrainte macroéconomique qui s'est imposée à l'économie française.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion