Ma première question prolonge vos considérations, mon général, sur les victimes psychologiques. Quand on se trouve dans des situations d'extrême urgence telles que celles que vous avez décrites, on se doute bien qu'il y a des priorités, mais, vous l'avez certainement vu, nous avons auditionné des victimes qui ont évoqué cette question de la prise en charge dans la durée. Pouvez-vous nous en dire un mot ?
Ne voyez pas dans ma seconde question la moindre critique, mais la présente commission a pour objet de comprendre ce qui s'est passé et, si possible, de proposer des pistes d'amélioration. Encore une fois, il ne s'agit en rien d'une critique, au vu du dévouement des personnels qui se trouvaient sur place. Des attentats de masse, il y en a eu d'autres, et en Europe, vous les avez rappelés. Avez-vous imaginé, avant novembre et peut-être même avant les attentats de janvier 2015, ce type de scénario et réalisé des exercices permettant de tester vos capacités de réaction, d'adaptation comme d'ailleurs les militaires le font régulièrement ? J'ai participé à plusieurs livres blancs de la défense nationale dans lesquels on peut trouver des scénarios, des sous-scénarios, la description de situations de crises. On ne peut bien sûr pas tout prévoir, mais je souhaite savoir si des scénarios envisageant des attentats de masse tels que ceux que nous avons subis avaient été prévus, qui auraient permis d'appréhender la réalité.