Lorsque nous émettons en devises, nous transformons immédiatement l'émission en euros, et nous construisons le swap inverse. Le coût du swap est intégré dans l'émission. Aujourd'hui, nous arrivons à emprunter au taux de l'eonia (Euro OverNight Index Average – taux d'intérêt interbancaire pour la zone euro à échéance de 1 jour) moins 10. Le taux de l'eonia étant à moins 30 centimes, nous empruntons ainsi à moins 40. Il faut bien admettre que la situation aujourd'hui est un peu particulière…
La politique de liquidité telle que l'ont conduite les banques centrales des États-Unis et de Grande-Bretagne avait un sens pendant la crise. Une telle politique n'est désormais plus efficiente car l'argent reste dans le système bancaire.
Par ailleurs, le fait que la dette de la CADES soit éligible au programme de rachat de la BCE fait encore baisser les taux auxquels elle émet, et rend sa dette encore moins intéressante pour les investisseurs français.