Je me réjouis de la présence du ministre, qui nous annonce une bonne nouvelle : il y a un chemin pour le nucléaire ! Et l'État est déterminé à jouer pleinement son rôle d'actionnaire, ce qui n'a pas toujours été le cas. Prélever des dividendes trop élevés a été une faute lourde des gouvernements successifs. Accepter la dérégulation et la fin des tarifs réglementés fut une autre faute lourde, qui a précipité les difficultés d'EDF – les prix de vente sont aujourd'hui inférieurs au coût de production : respectivement 30 euros et 50 euros le mégawattheure ! Ce à quoi sont venus s'ajouter des choix erronés à l'international.
Pour assurer l'avenir, monsieur le ministre, nous devons débattre des moyens et du chemin que vous nous proposez d'emprunter : pour ma part, je ne suis pas convaincu. Le retour à un contrôle public d'EDF est à mes yeux une nécessité absolue. Le grand carénage est aussi, je crois, un impératif industriel : il doit être préféré – s'il faut choisir – à la construction d'une nouvelle centrale en Grande-Bretagne. Il serait en tout cas bon que l'EPR de Flamanville fonctionne avant de prendre une décision.
Il serait également utile que soit dressé un bilan des conséquences financières, économiques et sociales des décisions qui nous ont été imposées par la Commission européenne.