Vous avez mentionné, madame Jeffers, les « deux jambes » de la politique économique que sont la politique monétaire et la politique budgétaire. J'ai retenu de votre démonstration que si la BCE ne parvient pas à faire remonter le taux d'inflation, c'est que l'argent qui déferle se dirige vers les actifs financiers plutôt que vers les investissements productifs et que la politique monétaire de la BCE devrait s'accompagner d'une politique budgétaire volontariste canalisant les ressources vers les dépenses publiques pour relancer l'investissement public. La BCE ne fait-elle pas preuve d'une autre forme de schizophrénie en inondant le marché d'argent tout en refusant aux États d'augmenter leur déficit pour réinvestir ? Comment surmonter cette contradiction ? Indépendamment du cadre fixé par le Traité de Maastricht, ne faut-il pas lâcher les vannes des déficits publics ?