Vos propos sont toniques mais un peu désespérants : depuis des années, on tente plein de choses mais rien ne marche. L'opinion partage ce sentiment de manière un peu confuse que le politique est impuissant.
Je préférerais moi aussi une politique budgétaire permettant de relancer l'investissement, à condition que celle-ci soit sélective pour en éviter les effets délétères. Depuis 1975, la France a connu cinq périodes de relance – la dépense a augmenté, mais les recettes n'ont pas crû en proportion et le déficit a été comblé par la dette. C'est la preuve que la dépense budgétaire qu'on nous fait miroiter peut aussi aggraver les problèmes.
Devons-nous nous habituer à une croissance plus faible à moyen terme ? Parallèlement, on observe un accaparement des richesses par une minorité et des effets de la croissance néfastes, qui occasionnent des coûts de réparation sociale – le chômage –, sanitaire – la maladie – et environnementale.
La solution ne se trouve-t-elle pas dans la régulation nationale, européenne et internationale ? Cette vision est un peu utopique. Mais, sans une meilleure répartition des richesses et sans des choix d'investissement plus pertinents, on ne pourra pas éviter les dégâts que cause la croissance actuelle.