Dans la crise que nous traversons, il y a certes une dimension conjoncturelle, qui ne touche pas que la France, mais elle se double dans notre pays d'une crise structurelle : alors que la moyenne des exploitations européennes vit des aides publiques à hauteur de 40 %, la ferme française en dépend à 60 %. Ce que vous proposez aujourd'hui, c'est une surcouche d'aides publiques, mais quand allez-vous prendre des mesures de long terme ?
Vous avez plaidé pour un modèle agro-écologique qui revient à de l'extensification, tout en indiquant que vous ne croyiez pas que les marchés de niche, comme le bio, répondent à la problématique de l'ensemble des agriculteurs, un point de vue que je partage. S'agissant du lait de vache, on ne peut se cantonner par exemple au comté ou au reblochon, bien plus rémunérateurs que le litre de lait ordinaire.
En ce qui concerne la biodiversité et les néonicotinoïdes, nous venons d'entendre de la part d'une de vos collègues du Gouvernement une explication à l'exact opposé de ce que vous avez dit. Le pilotage par l'aval ne fonctionnera pas longtemps.