Intervention de Thierry Benoit

Réunion du 23 mars 2016 à 11h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

En tant que co-rapporteur de la mission d'information sur l'avenir des filières d'élevage, je veux faire écho aux propos de Mme Annick Le Loch.

Je suis convaincu qu'il faut, dans le cadre des négociations du traité transatlantique, isoler les produits agricoles, autrement dit en faire un cas à part. Qu'en pensez-vous ?

Vous avez beaucoup parlé de l'exigence de la France de voir reconnues les IGP et les AOP dans ce traité. On voit bien que nos amis américains ne sont pas fiers de faire d'une appellation une marque et très vite un nom générique qui sert de marque commerciale.

Vous avez peu évoqué les exigences sanitaires de la France dans le domaine viticole et nos exigences en termes de bien-être animal, d'environnement, de santé, d'OGM, d'hormones de croissance ou de perturbateurs endocriniens. Mais je ne vois pas comment, dans les négociations, on va pouvoir empêcher nos amis américains de nous envoyer de la viande bovine et du lait produits dans des conditions très discutables par rapport à ce que nous, nous mettons sur le marché.

Comment l'Europe, incapable de s'organiser, d'apporter des réponses à la crise agricole française et européenne, va-t-elle pouvoir discuter d'égal à égal avec nos amis américains ? Avant d'aller négocier le traité transatlantique, encore faudrait-il que l'Europe s'organise. Que pensez-vous de l'idée de faire de l'agriculture un cas à part dans les négociations ?

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