Monsieur le Premier ministre, le Président de la République l’a réaffirmé hier : l’Euro 2016 aura bien lieu. Cependant, étant donné le contexte que nous connaissons, la question de la sécurité, dans les stades mais aussi aux abords, que ce soit pour le public ou pour les joueurs, se doit d’être posée.
Le ministère de l’économie s’apprêtait la semaine dernière à envoyer un courrier à l’ensemble des acteurs économiques pour leur rappeler de faire preuve d’une vigilance renforcée pendant cette période. Par ailleurs, selon le porte-parole du syndicat national des entreprises de sécurité, il risque d’y avoir des problèmes d’effectifs du côté des prestataires de sécurité privés. En parallèle se pose la question de la sécurité des fans zones, espaces dans lesquels les matchs seront diffusés au coeur des villes et qui accueilleront de 10 000 à 100 000 personnes.
Des mesures de sécurité ont été confirmées : palpation systématique à l’entrée par des agents de sécurité privés, interdiction d’objets volumineux, détection éventuelle d’objets métalliques, intervention de services de déminage et installation d’un important dispositif de vidéosurveillance.
Monsieur le Premier ministre, toutes ces mesures ont un coût important. Pouvez-vous nous dire comment elles seront réparties et financées, au niveau de l’État mais aussi au niveau des villes qui accueilleront les matchs de l’Euro ? En effet, pour certaines d’entre elles, les équipements de surveillance aux abords des stades et des fans zones qui leur sont demandés entraîneront un retard s’agissant des autres équipements qu’elles avaient prévus.
Par ailleurs, d’autres dispositifs de sécurité seront-ils prévus en dehors des villes accueillant les matchs et les fans zones ?
Enfin, avez-vous envisagé, dans le cas où certaines rencontres pourraient créer des tensions ou faire l’objet de menaces plus ciblées, que des matchs puissent se jouer à huis clos ?
Monsieur le Premier ministre, voilà toutes les précisions que nous souhaitons que vous nous nous apportiez sur la sécurité autour de l’Euro 2016 afin que cet événement puisse rester uniquement un grand moment de rassemblement sportif.