Les conséquences pour le bassin de vie sont impressionnantes : perte de 50 millions d’euros d’impôts et taxes versés aux différentes collectivités, dont les recettes sont actuellement en baisse ; fermetures de classes, de commerces, d’hôtels, de fournisseurs ; abandon de plusieurs centaines de maisons par leurs occupants, puisque les salariés quitteront le secteur.
Je rappelle que la centrale Fessenheim a fait l’objet d’un investissement de 300 millions d’euros pendant la troisième visite décennale et que 15 millions d’euros ont été dépensés dans les travaux post-Fukushima, pour améliorer encore et toujours la sûreté des installations. Cela a conduit l’ASN à classer cette centrale parmi celles qui intègrent le niveau d’exigence le plus récent, monsieur Baupin.
Pour conclure, il n’existe aujourd’hui aucun projet concret en vue d’installer des entreprises et de recréer les 2 000 emplois qui seraient supprimés.
Pouvez-vous me dire, monsieur le secrétaire d’État, combien coûterait l’arrêt des deux réacteurs nucléaires ? Pouvez-vous me dire si le Gouvernement a un plan de revitalisation du secteur de Fessenheim ? Pouvez-vous me dire combien la France devrait verser à ses partenaires suisses et allemands si Fessenheim devait fermer ?
Il est certain qu’il faudra un jour fermer Fessenheim, lorsque l’ASN l’aura décidé. En attendant, utilisons donc les bénéfices de cette centrale pour financer les énergies renouvelables.