Monsieur le Défenseur des droits, vous venez de nous faire part de votre position sur l'état d'urgence à peu près dans les mêmes termes que le 26 février, lors de votre conférence de presse. Vous aviez alors alerté au sujet d'un « régime de police administrative qui limite l'intervention du juge […], restreint les libertés et réduit les garanties, pour des périodes reconductibles pouvant s'inscrire dans le long terme ». Je dois vous dire que je n'ai pas beaucoup apprécié cette phrase – il est vrai que vous n'êtes pas là pour faire plaisir –, qui ne me paraît pas refléter l'action menée par le Parlement et le Gouvernement ni nos efforts à tous pour lutter contre le terrorisme. À cette occasion, vous avez même critiqué, comme vous venez de le faire à nouveau, le deuxième texte antiterroriste que le Premier ministre a cité cet après-midi lors des questions au Gouvernement. Je suis un peu surpris. J'ai beaucoup de respect pour vous ; j'étais là lorsque notre Commission vous a auditionné en vue de votre nomination et j'ai fait totalement confiance au Président de la République qui proposait de vous nommer. (Rires.)