Certes, mais si 30 % des chefs de bureau sont des femmes, il faut ensuite les faire progresser vers les postes de sous-directeur puis de directeur : avez-vous, au sein de votre ministère, la ressource suffisante pour atteindre la cible de 40 % ? On sait, en effet, que la plupart des ministères gèrent leur personnel en interne. Si, depuis la création de l'ENA en 1946, la direction générale de la fonction publique tâche de mettre en oeuvre une politique transversale, la réalité est que la mobilité entre ministères est très difficile ; il ne sera pas simple d'apporter des éléments féminins aux ministères trop « masculinisés ». L'expérience le montre, tous les ministères ont tendance à privilégier les fonctionnaires ayant fait carrière en leur sein.