Monsieur le ministre de l'Intérieur, la commission de la Défense nationale, que vous connaissez bien, est ravie de vous accueillir pour cette audition que vous avez accepté de maintenir malgré un emploi du temps particulièrement chargé – nous vous en remercions.
Notre commission a beaucoup travaillé sur la question de l'intervention des forces armées sur le territoire national. Un débat s'est tenu dans l'hémicycle le 16 mars dernier, avec le ministre de la Défense, sur le rapport au Parlement relatif aux conditions d'emploi des forces armées lorsqu'elles interviennent sur le territoire national pour protéger la population. Nous l'avions bien entendu préparé, en auditionnant différents acteurs : le chef d'état-major des armées, le chef d'état-major de l'armée de terre, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale et, bien évidemment, le ministre de la Défense. Ce matin, nous avons aussi auditionné le général Denis Favier, directeur général de la gendarmerie nationale.
En raison de ce continuum entre défense et sécurité nationale, inscrit dans le Livre blanc, et donc dans la loi de programmation militaire, il nous semblait évident qu'il fallait aussi vous entendre, vous qui étiez un membre très assidu de notre commission.
Les menaces qui pèsent sur la sécurité de nos concitoyens sur le territoire national et, bien au-delà, celle des citoyens européens, imposent des évolutions en matière de coopération entre l'ensemble des forces – je songe notamment à l'opération Sentinelle –, mais je vous laisse la parole.