Monsieur le ministre, vous disposez en quelque sorte d'un « droit de tirage » d'environ 7 000 militaires par jour sur la longue durée. J'aimerais mieux comprendre comment cela fonctionne. Il va de soi que ces 7 000 hommes ne sont pas vingt-quatre heures sur vingt-quatre l'arme au pied, ils se relaient. Que représentent 7 000 hommes en termes de nombre de sites protégés, que ce soit en statique ou en dynamique ?
Ma deuxième question paraîtra un peu curieuse à certains. Si le dispositif Sentinelle est maintenu, on peut se demander pourquoi, au lieu d'avoir annulé la déflation des forces armées pour les renforcer, on n'a pas tout simplement renforcé la gendarmerie. Recruter des militaires pour les mettre à la disposition du ministre de l'Intérieur, ou de la gendarmerie, comme on voudra, alors que ce n'est pas leur métier, que cela pose des problèmes… Nous aurions pu recruter des gens pour exercer le métier dont nous avons véritablement besoin aujourd'hui. Peut-être ai-je l'esprit un peu trop dérangé, mais je me demande pourquoi on n'a pas suivi cette direction.