Je suis moins pessimiste que ma voisine s'agissant des obligations vertes. Pour la seule année 2015, les émissions sont de l'ordre de 51 milliards, et on s'attend au double pour cette année. Il y a là une opportunité, notamment sur le marché à taux fixe, puisqu'il y a plus d'informations disponibles sur les actifs sous-jacents, ce qui est plutôt rare sur le marché des obligations.
Il existe aussi, sur ce marché, un besoin de normalisation, de standardisation des informations. C'est peut-être là la clé pour avancer. Je ne pense pas qu'on puisse parler d'un effet de bulle puisque les volumes, qui représentent moins de 0,1 % du marché total de la dette, restent modestes. Sait-on jamais, une émission souveraine émanant d'un gouvernement de cette planète pourrait intervenir cette année et changer la donne, en ouvrant la voie et apportant plus de transparence sur ce marché, qui représente l'essentiel des actifs des investisseurs institutionnels.