Les deux objectifs européens, à savoir la dérégulation et la libéralisation d'une part, la règle du « trois fois vingt » d'autre part – 20 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre, 20 % de gain en efficacité énergétique et 20 % de part du renouvelable dans la production énergétique –, ne sont-il pas contradictoires ? Considérez-vous que la forme prise par la dérégulation, avec des opérateurs privés, permettra d'atteindre les objectifs environnementaux ?
Vous l'avez dit, le ralentissement économique dû à la crise et les délocalisations permettront sans doute à l'Europe de respecter l'objectif de réduction des gaz à effet de serre. L'impact environnemental « vertueux » de la crise varie-t-il selon les pays européens ? Peut-on évaluer ce qui ressortit à la crise et ce qui ressortit à une action spécifique de chaque pays ?
Par ailleurs, des statistiques communiquées à notre mission d'information laissent à penser que le prix de l'électricité acquitté par les grands industriels allemands serait devenu, en 2012, inférieur au prix payé par les industriels français. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?
S'agissant des gaz non conventionnels, M. Gallois propose d'aller plus loin tandis que d'autres estiment que des problèmes connexes risquent de se poser y compris aux États-Unis, notamment la raréfaction des ressources en eau pour d'autres utilisations industrielles ou agricoles. Ne conviendrait-il pas de réfléchir à un code minier européen plutôt que de laisser chaque État membre mener sa politique de son côté ?
Avez-vous connaissance d'un accroissement de la demande des industries européennes en matière de traitement de l'eau ? La présence en France de groupes en pointe dans ce domaine demeure-t-elle un avantage appréciable pour notre pays ? Le cabinet Deloitte estime que la génération électrique décarbonée provoquera une augmentation importante de la consommation d'eau dans les années à venir.