Intervention de Arnaud Leroy

Réunion du 22 mars 2016 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Leroy :

Je trouve surprenant de traiter des élections au Parlement européen ne sachant pas s'il y en aura en 2019 ! Soyons francs, pas pessimistes mais en tout cas réalistes. Un ensemble de cinq-cents millions d'habitants est secoué par une vague de réfugiés que nous avons du mal à gérer et que nous sommes obligés de sous-traiter. Nous sommes tous pétris de peur à l'idée de la sortie de la Grande-Bretagne. Moi, je suis de ceux qui pensent qu'il faut régénérer l'Europe. Aller plus en avant, faire avec ceux qui veulent et arrêter d'essayer de faire monter les gens de force dans le train. Mais ceux qui ne veulent pas y monter n'ont pas le droit de réclamer quoi que ce soit, ni le sandwich ni le café chaud !

J'entends sur le besoin d'harmonisation aux élections du Parlement européen mais je suis beaucoup plus soucieux du lien à fabriquer avec les électeurs.

Je crois qu'il faut revenir sur des choses claires. Je n'ai pas le regard négatif de Christophe Caresche sur la régionalisation des élections européennes, je pense que c'est seulement le deuxième mandat. Il faut aussi un peu de temps. Il faut aussi des candidats français qui, à l'instar des Allemands, s'installent dans le paysage politique européen.

Je crois que la question de l'organisation des élections européennes ne peut pas être dissociée de la question de l'articulation entre le Parlement européen et les parlements nationaux. Les députés européens n'ont pas le monopole de la souveraineté européenne ! Sans revenir à la situation qui prévalait avant 1979, il faut trouver une solution, qui devra peut être passer par l'organisation des parlements nationaux en marge du Parlement européen. Je pense que la France devra être force de proposition sur ce sujet dans les années à venir.

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