Mon général, votre position est connue depuis longtemps : il n'y a pas de rupture capacitaire car si tel était le cas nous serions en état de siège. Vous considérez également qu'il appartient aux seules forces de sécurité intérieure d'effectuer les contrôles d'identité, les fouilles, le maintien de l'ordre et le renseignement. Dans le même temps, vous indiquez souhaiter une meilleure coordination entre l'armée et les forces de sécurité intérieure, en invoquant le dispositif Harpie dont nous avons d'ailleurs rappelé l'efficacité lors du débat organisé dans l'hémicycle la semaine dernière. Vous avez également évoqué la mise en place d'une « war room » sur le territoire national.
Je me demande, au fond, s'il n'y a pas une contradiction alors même que les personnels militaires que nous avons rencontrés avec mon collègue Christophe Léonard nous ont confirmé ne pas avoir reçu d'instruction pour mener des actions de renseignement, se limitant à la rédaction de notes d'ambiance. Je vous poserai trois questions brèves : quel est le nombre de réservistes de la gendarmerie aujourd'hui déployés dans le cadre de l'opération Sentinelle ? Combien de gendarmes figurent parmi les 1 600 hommes dont le déploiement a été annoncé hier par le ministre de l'Intérieur ? À la suite des annonces du président de la République sur l'augmentation des effectifs de l'ordre de 5 000 hommes, où en sommes-nous ?