Intervention de David Comet

Réunion du 23 mars 2016 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Comet :

Je partage tout à fait le point de vue du chef d'état-major des armées lorsqu'il déclare que « nous entrons dans une guerre mondialisée, qui nécessite une cohérence stratégique entre les actions sur notre sol, le territoire européen, et les théâtres extérieurs » ; que « ce que nous observons depuis des années en opérations extérieures est désormais chez nous » ; et que « ce cruel parallélisme montre les liens étroits qui existent désormais entre défense de l'avant et protection du territoire national ». Au regard de ce nouveau contexte géostratégique, l'existence d'une force de sécurité intérieure de caractère militaire constitue une chance, quoique certains aient pu en dire ces dernières années. Rappelons que sous le double effet d'une « crise de la militarité » de la gendarmerie et de son rapprochement avec la police nationale sous la tutelle du ministère de l'Intérieur, certains plaidaient en effet pour une fusion de ces deux forces. On observait, en quelque sorte, une « militarisation » de la police face à la criminalité, et en parallèle, une « policiarisation » de la gendarmerie eu égard au développement de ses missions de police judiciaire. Il faudrait à mon sens faire évoluer le concept de surveillance générale, en spécialisant des services voire en créant des unités spécialisées.

La gendarmerie paraît donc parfaitement calibrée pour se placer en première ligne dans la lutte contre le terrorisme, pourvu que le pouvoir politique ait la résolution de faire intervenir systématiquement le GIGN, reconnu pour son professionnalisme, et qu'il donne à la gendarmerie développer le renseignement, la gendarmerie est un atout majeur.

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