Intervention de Jean-Paul Bacquet

Réunion du 23 mars 2016 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Bacquet :

S'agissant des réservistes, quel est leur profil sociologique ? Quelle est la part des anciens gendarmes parmi eux ? En outre, quel impact budgétaire aurait l'augmentation des effectifs de la réserve de la gendarmerie de 25 000 à 40 000 hommes ?

Vous n'avez pas évoqué la réserve citoyenne et je m'en étonne. Pourtant, l'exemple de ce qui se fait en matière de cyber-sécurité montre que cela peut être bien davantage que du folklore. Ce qu'a fait le général Watin-Augouard en rassemblant autour de lui des « têtes » – universitaires, ingénieurs – prouve que s'il existe des réserves citoyennes sans intérêts, des possibilités extraordinaires existent lorsque celles-ci sont bien animées.

La gendarmerie départementale a un rôle central, et l'a toujours eu – il suffit de penser à Saint-Quentin-Fallavier ou à l'arrestation des membres d'action directe pour s'en convaincre. Une formation spécifique à l'état de guerre actuel a-t-elle été dispensée aux gendarmes départementaux ?

Pour ce qui est du général Soubelet, la question est de savoir où commence le devoir de réserve et où commence la liberté d'expression. Il a tout à fait le droit de penser ce qu'il a déclaré – que 65 % des délinquants dans les Bouches-du-Rhône échappent à toute poursuite – mais je pense qu'écrire un livre, c'est une erreur. Comme vous, mon général, je l'ai lu ; en revanche, contrairement à vous, je ne pense pas qu'il ne contienne rien. Mais croyez-vous franchement que le moment est bien choisi pour relancer la polémique avec la publication de ce qui sera de toute façon interprété comme un brûlot, alors qu'en définitive le général Soubelet n'a pas été sanctionné : comme vous l'avez confirmé, il occupe aujourd'hui un poste prestigieux.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion