Intervention de Marie Le Vern

Réunion du 30 mars 2016 à 9h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Le Vern :

Ma question s'adresse plus particulièrement à Mme Célia Gautier, puisqu'elle concerne les initiatives citoyennes, militantes et associatives. La mobilisation des opinions publiques était un enjeu important du processus qui a conduit à l'accord de Paris. Le point d'orgue de cette mobilisation devait être la grande marche pour le climat, prévue le 28 novembre mais qui n'a pu avoir lieu pour des raisons compréhensibles. Fort heureusement, dans plusieurs autres villes de France et du globe, de nombreuses initiatives ont été prises dont les médias se sont fait l'écho.

Toutefois, des doutes se sont exprimés sur l'implication et l'information d'une frange de l'opinion, notamment les jeunes. Un sondage d'octobre 2015 révélait ainsi que 71 % des 15-30 ans estimaient que la COP21 ne permettrait pas d'atteindre l'objectif de deux degrés. Toutefois, 66 % d'entre eux étaient convaincus que l'on pouvait encore agir positivement pour réduire nos émissions et éviter le pire, y compris en s'engageant personnellement. Ce sondage nous apprend donc que les jeunes font peu confiance aux solutions institutionnelles mais qu'ils ne cèdent pas pour autant au scepticisme et se sentent concernés. Je veux y voir un motif d'espérance, mais cela nous oblige à rester vigilants pour qu'une partie de cette génération ne passe pas à côté des enjeux de la COP21, qui sont importants. Car c'est une réussite, et il est bon de le rappeler puisque certains, ici, sont dans le déni.

Quel bilan tirez-vous de la mobilisation de l'opinion et des consciences, en particulier des jeunes ? Comment envisagez-vous l'après-COP21 et quels sont les moyens et les pratiques de nature à maintenir l'intérêt et la mobilisation ?

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