Je me situe, quant à moi, dans le camp des optimistes. Nous sommes confrontés à une mutation économique mondiale décisive. Si, comme prévu, elle s'effectue rapidement, elle sera dominée, au plan mondial, par ceux qui contrôleront les techniques, les brevets et les financements. La question de la recherche, des brevets et des échanges de technologies est donc centrale. Il suffit de se rappeler ce qui s'est passé, en Afrique, dans le domaine des techniques d'irrigation ou des énergies fossiles en Afrique pour prendre conscience du danger qui nous guette.
Il a été question d'aides liées, c'est-à-dire de financements liés à une économie plus respectueuse de l'environnement. Chacun sait quels ont été les désastres provoqués par l'aide liée dans les pays sous-développés : la plupart du temps, on privilégie l'investissement au détriment de la maintenance, du suivi et de la mise à niveau. Ce sont des sujets centraux dont on parle très peu. N'oublions pas qu'une mutation économique s'accompagne toujours d'une mutation de pouvoir et d'une mutation financière.