… et toutes les autorités de l’État sont mobilisées. Dès samedi, le Président de la République a appelé au cessez-le-feu et, le même jour, Jean-Marc Ayrault s’est entretenu avec son homologue arménien puis avec son homologue azerbaïdjanais, insistant sur le fait que ce conflit ne pouvait être résolu par la force et qu’un retour rapide à la table des négociations était indispensable.
Ces démarches ont déjà produit leurs premiers effets : un cessez-le-feu a été annoncé, il doit impérativement être respecté ; les parties ont accepté de recevoir les médiateurs du Groupe de Minsk, qui se rendent sur place aujourd’hui, d’abord à Bakou puis à Stepanaterk, et à Yerevan. En parallèle, l’OSCE est saisie du problème à Vienne et nous sommes en contacts étroits avec l’Allemagne puisqu’elle préside actuellement cette organisation, et Jean-Marc Ayrault s’entretient en ce moment même avec son homologue allemand en visite à Paris.
Notre mobilisation est à la hauteur de la gravité de l’enjeu, car on ne peut qualifier de « gelé » un conflit qui continue à faire des victimes de part et d’autre depuis près de trente ans. On ne peut laisser perdurer indéfiniment un foyer de tensions et de guerres qui peut déstabiliser, comme vous l’avez dit, l’ensemble de la région, déjà en proie à de fortes dissensions. Le statu quo n’est donc dans l’intérêt de personne : ni de l’Arménie ni de l’Azerbaïdjan.
Les événements actuels nous prouvent une nouvelle fois, si besoin était, que la réconciliation, la prospérité et la stabilité ne pourront venir que d’une solution durable sur le statut du Haut-Karabagh. C’est le sens de l’engagement constant de la France pour relancer la dynamique des négociations dans le cadre du Groupe de Minsk, sur la base des principes dits « de Madrid », c’est-à-dire : le non-recours à la force, le respect de l’intégrité territorial des États et le droit à l’autodétermination des peuples. J’insiste sur ce point car ce sont les conditions de la paix !
Le 06/04/2016 à 08:44, laïc a dit :
"qui se rendent sur place aujourd’hui, d’abord à Bakou puis à Stepanaterk, et à Yerevan."
Le nom exact de la capitale du Haut-Karabagh est Stepanakert.
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