Intervention de Jean-Marc Germain

Réunion du 16 mars 2016 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain :

Je suis allé à Calais et j'y ai passé beaucoup de temps avec les migrants. Tous ou presque souhaitent se rendre au Royaume-Uni où la plupart, et pas seulement les enfants, ont des proches. En général anglophones, ils pensent pouvoir s'intégrer plus facilement dans votre pays que dans le nôtre. Si l'on vient à Calais, c'est pour aller à Londres et ailleurs au Royaume-Uni.

Pourquoi donc les politiques et, sans doute, la population britannique se montrent-ils réticents ? Votre marché du travail est plutôt en tension : un collègue parlementaire de Manchester nous disait qu'il lui suffisait de passer un coup de fil pour trouver un emploi à une personne prête à travailler qui venait le solliciter dans sa permanence. Le problème ne semble donc pas être là. En outre, le Royaume-Uni est un pays multiculturel, qui le revendique – nous parlerions plus volontiers de communautarisme – et qui possède une tradition d'accueil de communautés venues du monde entier, particulièrement de la région dont nous parlons.

Quelle est la position du gouvernement britannique à propos de l'accord qui se dessine entre l'Union européenne et la Turquie ? Plus précisément, approuvez-vous le mécanisme « un contre un » – pour chaque réfugié qui repartirait de Grèce vers la Turquie, un autre viendrait dans l'Union européenne – et êtes-vous prêts à prendre votre quote-part, calculée en fonction de la population ? Êtes-vous favorables aux contreparties que souhaite Ankara concernant l'avancement de l'adhésion à l'Union européenne – même s'il peut sembler paradoxal de vous poser cette question à l'approche du référendum sur le Brexit – et la suppression des visas pour les ressortissants turcs ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion